A 25 ans, Guillaume Louyest est un cas atypique dans le milieu du cyclisme de haut-niveau. Arrivé sur le tard, il s’est vraiment révélé en 2011 sur la Val d’Ille U Classic 35 au nez et à la barbe des coureurs professionnels. Pour sa première année en DN1 avec Sojasun espoir-ACNC, le Normand s’était surpris. Mais 2012 fut loin de ses espérances. "J’ai réalisé une saison en dents de scie, il me manquait le petit plus certains week-ends et d’autres j’étais vraiment en méforme", déclare-t-il à www.directvelo.com. Malgré quatre victoires sur des épreuves toutes catégories, et quatorze places dans les 10 premiers, il ne s’en satisfait pas. "Il me manque un beau succès en Elite Nationale au moins, précise-t-il. A Manche-Océan, je n’étais pas très loin mais Nicolas David était plus fort." Surtout qu’il souhaitait tenter l’expérience du niveau supérieur en étant dans la réserve de l’équipe Saur-Sojasun (devenue cette saison Sojasun). "J’espérais beaucoup de cette saison, et notamment passer le cap. Quand j’ai appris que je ne serai pas stagiaire, j’ai été déçu forcément", regrette le Normand.

« J’aime trop le vélo pour arrêter »

Guillaume Louyest avait alors envie de "passer à autre chose". Il a trouvé un emploi à temps partiel chez Décathlon, ce qui lui permet d’avoir un certain équilibre au quotidien. Mais, à l’automne, il s’est aussi posé beaucoup de questions. "Je me disais que si je faisais encore une année, c’était du surplus, confie-t-il. Et puis, j’aime trop le vélo pour arrêter. J’ai vraiment découvert ce qu’était le cyclisme chez Sojasun et je ne me voyais pas arrêter tout d’un coup." Souhaitant rester en Bretagne, il a été séduit par la proposition de Yannick Botrel, le directeur sportif de Côtes d’Armor-Marie Morin. "Le projet de réintégrer au plus vite la DN1, le programme de course etc m’ont convaincu", glisse-t-il.

Le Tour du Bretagne à l’esprit

Après une intersaison effectuée sans trop forcer, il a cherché à peaufiner sa condition en Vendée. "Mes objectifs restent ensuite les classiques bretonnes et bien sûr les manches de Coupe de France DN2, fil rouge de notre saison", annonce l’ancien sociétaire de l’AG Orval Coutances. Neuvième pour sa reprise il y a dix jours sur la première épreuve du Circuit des Plages vendéennes et souvent à l’attaque le week-end dernier, il estime néanmoins que sa condition physique n’est pas encore très bonne. "Au fil des courses, ça va revenir mais il me faudra être plus performant", note-t-il. Surtout s’il veut être sélectionné avec le comité de Bretagne sur les épreuves de classe 2, tout particulièrement le Tour de Bretagne. 3e l’an passé, il sera l’un des hommes à suivre ce dimanche sur la Route bretonne.

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Crédit Photo : Jessica Osouf