Adrien Garel : « Acquérir de l'expérience, ma priorité »

Au terme des 142 km de course, c'est Adrien Garel qui a levé les bras, dimanche, sur la dernière étape du Tour de la Manche. Il a ainsi enlevé sa deuxième victoire de la saison, la première en Elite Nationale. "On avait pour consigne de prendre l'échappée, comme on était trop loin pour le général.. Nous voulions repartir avec une victoire d'étape, on savait que c'était possible après la 2e place de Corentin (Ermenault, NDLR) la veille", raconte-t-il à DirectVelo.com.
 
Pur attaquant comme il le dit lui-même, le sociétaire du CC Nogent-sur-Oise n'est pas du genre à d'attendre que la course se décante. Ce qui lui réussit depuis le début de l'année. Fidèle à ses habitudes, c'est en courant devant qu'il est allé chercher la victoire à Granville. "Au km 80, quatre coureurs se sont échappés, j'ai senti le bon coup et je les ai rejoints", explique-t-il.
 
A cinq puis à sept, les fuyards ont insisté pour éviter le retour du peloton, comptant jusqu'à deux minutes d'avance sur le paquet. "Quand on a attaqué le circuit final je savais qu'il fallait tout donner. A trois km de l'arrivée le peloton n'était qu'à 15" derrière, j'ai alors cru que c'était fichu", détaille-t-il. Mais grâce à une bonne entente, les hommes de tête sont parvenus à résister jusqu'au bout. "A 500 mètres de la ligne, tout le monde s'est regardé, précise-t-il. J'ai donc décidé d'en poser une et les autres n'ont jamais réussi à boucher l'écart".
 
DE LA CONFIANCE GRACE A REDON-REDON
 
A seulement 19 ans et pour sa première saison chez les Espoirs, le Nogentais estime que s'il a bien réussi ses débuts dans la catégorie, c'est surtout grâce à sa préparation. "Philippe Jadas, mon entraîneur, m'a bien fait travailler avec un stage en Espagne puis un autre dans le sud de la France, apprécie-t-il. J'ai pris la caisse sur le Tour du Loir-et-Cher où j'ai fait une bonne 12e place sur la première étape. Mais la course qui m'a vraiment apporté la confiance c'est Redon-Redon où je finis 7e !"
 
Lucide, Adrien Garel est conscient qu'il lui faut continuer à travailler pour confirmer. "La priorité cette saison est d'acquérir de l'expérience. J'aborde les courses les unes après les autres, j'essaie à la fois de prendre du plaisir et de servir l'équipe". Sur la route le pensionnaire de l'équipe nogentaise ne ménage pas ses efforts. Il estime même en faire souvent un peu trop. Pour autant, pas question pour lui de changer son fusil d'épaule.
 
L'Espoir 1ère année n'avait pas d'attente particulière en début de saison. "On m'avait dit qu'en Elite ce serait plus dur, que je risquais de subir davantage la course. Mes derniers résultats ne changent rien à mes ambitions même si je serais déçu de ne plus en obtenir", avoue-t-il. Avant d'évoquer ses prochains objectifs: Paris-Roubaix Espoirs et les Championnats d'Europe sur piste à Athènes. "Paris-Roubaix c'est la course de mes rêves. Comme je suis un rouleur, le tracé devrait bien me convenir. Je vais essayer de bien figurer. J'ai un peu d'appréhension vis à vis des pavés comme ce sera une première en course pour moi, mais je vais faire une reconnaissance avec l'équipe et peut-être une deuxième de mon côté", conclut-il.
 
Crédit photo : André Quentin - www.ggfotovelo.fr
 

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