Mathieu Burgaudeau : « J'ai les crocs »

Crédit photo Guy Dagot - www.sudgirondecyclisme.fr

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Mathieu Burgaudeau (Vendée U) fait une première partie de saison fracassante. Déjà lauréat en mars de la classique Manche-Atlantique, le Vendéen s'est offert ce dimanche le Tour du Lot-et-Garonne, manche de la Coupe de France DN1. Le puncheur âgé de 18 ans a raconté sa course à DirectVelo.

DirectVelo : Tu abordais cette manche dans quel état d'esprit ?
Mathieu Burgaudeau : Je n'ai pas coupé depuis le début de la saison, et je devais le faire juste après le Tour des Flandres Espoirs. Mais j'étais de mieux en mieux à l'entraînement... J'ai dit à mon entraîneur que je voulais différer ma coupure car je sentais que je pouvais faire quelque chose sur ce Tour du Lot-et-Garonne. Nous étions deux coureurs protégés dans l'équipe, Emilien (Jeannière) et moi. Les gars ont vraiment fait un gros boulot pour nous placer à l'entrée du premier secteur, ça m'a permis d'économiser quelques cartouches. En début de course, nous avons fait une erreur car nous n'avions qu'un seul coureur à l'avant, Loïc Bouchereau, dans un groupe de 37 coureurs. On s'est heureusement bien rattrapés par la suite. 

LE SEUL À REVENIR SUR L’ÉCHAPPÉE

Et c'est là que tu rentres en action...
En fait, à la fin de la grande boucle, je ne me sentais pas super bien. J'avais mal au ventre au premier passage sur la ligne. J'ai dit à Loïc (Bouchereau) que j'allais prendre les coups, et qu'on devait privilégier Emilien qui va vite sur ce type d'arrivée... Un groupe est sorti dans la longue ligne droite en faux-plat, après la ligne. Il n'y avait pas de coureur du Vendée U. J'ai décidé de faire le saut dans une bosse un peu plus loin pour effacer les 15'' de retard. Je sentais que c'était le dernier moment pour rentrer alors j'ai tout mis. Dès que je suis rentré, j'ai pris de suite des relais pour que l'échappée continue à vivre. J'ai eu un peu peur quand Julien Guay et Clément Saint-Martin ont crevé. Cela faisait deux équipes en moins à l'avant, et elles allaient rouler derrière. Finalement, le groupe s'est bien entendu, et on savait au pied de la bosse d'arrivée qu'on allait se jouer la victoire.

Comment s'est passé ton sprint ?
Au pied de la bosse, j'ai pensé uniquement à la gagne en ayant à l'esprit mon sprint raté au Circuit du Pays de Craon, il y a deux semaines. J'avais perdu mes nerfs et lancé de loin... Le fait d'être beaucoup plus juste aujourd'hui m'a obligé d'attendre le dernier moment et j'ai débordé Adrien Garel dans tous les derniers mètres. Je n'avais pas été récompensé de mes deux échappées au Tour de Normandie mais je savais que ça allait payer. Cela m'a mis en forme pour les semaines qui ont suivi et j'ai conclu aujourd'hui.

UN PROGRAMME PLUS LÉGER À VENIR

Quelle est la suite de ton programme ?
Je vais couper quelques jours pour les vacances. Le week-end prochain, je ne vais pas courir. Nous serons en stage avec l'équipe pour bosser le contre-la-montre par équipes de la Coupe de France. Je ne connais encore pas trop mon programme pour les semaines à venir, mais il sera plus léger en raison de la fin de ma première année d'études (Il est en DUT Gestion des entreprises, NDLR).

Que penses-tu ton début de saison ?
Quoi qu'il en soit, je suis très satisfait de mon début de saison. Je ne m'attendais pas à avoir de tels résultats après une seconde saison Junior difficile, j'ai perdu deux mois avec la fracture du poignet suite à ma chute mi-avril sur les Boucles Cyclistes du Sud-Avesnois (Coupe de France). J'avais hâte de montrer ce que je valais. J'avais les crocs et je les ai d'ailleurs toujours.

Tu as honoré il y une semaine ta première sélection en Equipe de France. Qu'en retiens-tu ?
Cette première sélection a été une super expérience. J'ai eu du mal à frotter mais ça s'est plutôt bien passé... C'est samedi dernier, au Tour des Flandres Espoirs, que j'ai compris que j'étais en forme car j'ai fait beaucoup d'efforts inutiles pour boucher les cassures, et j'étais encore présent dans le final.

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