Jérémy Cabot : « J’ai fait une erreur »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Cette fois-ci, Jérémy Cabot a pu aller au bout, et il a même pu jouer les premiers rôles. Condamné à poser pied à terre sur l’édition 2017 du Tro Bro Leon après, notamment, une crevaison à l’entame de la dernière heure de course, le coureur de Roubaix-Lille Métropole s’est montré parmi les plus costauds ce dimanche, sur les chemins bretons. “Je suis quand même un peu déçu de ne pas avoir pu rester à l’avant jusqu’au bout, mais ça fait plaisir de se retrouver là malgré tout car ce n’est pas le cas tous les week-ends”, résume-t-il auprès de DirectVelo.

Cette épreuve si particulière, l’athlète l’avait cochée sur son calendrier depuis de longues semaines. La veille, il avait d’ailleurs fait le choix de ne pas aller au bout du Tour du Finistère pour garder toutes ses chances de briller sur le Tro Bro. “C’était prendre un risque car sur le Tro Bro, tu peux tout perdre sur une crevaison ou un autre incident. Mais de toute façon, tu ne peux pas enchaîner les deux courses à fond. Mon choix a presque payé”. Ce risque, le coureur de 26 ans n’a pas hésité à le prendre sur une course qu’il dit "vraiment bien aimer”.

« JE SUIS RESTÉ LÀ, SANS BOUGER... »

Dans cette course d’usure où l’élimination se fait par l’arrière, l’ancien sociétaire du SCO Dijon s’est retrouvé dans le bon groupe d’une vingtaine de concurrents qui se sont disputés la victoire. “C’était parti très doucement mais une fois arrivé sur les premiers secteurs, ça a roulé très vite et je ne m’attendais pas à ça. Plusieurs chutes ont cassé le peloton et à partir de là, on a eu très peu de répit”, raconte-t-il. “Je suis longtemps resté patient, puis j’ai fait une erreur : avant le dernier secteur du Château de Kerouartz, trois gars sont sortis : Le Gac, Pichon et Gautier. Et là, j’ai fait l’effort seul pour rentrer, vent de face”. Il parvient bel et bien à boucher le trou, mais au prix d’un gros effort. Fatal, à moins de vingt kilomètres du but. “Le groupe est rentré juste après moi et j’ai fait ça pour rien. Je ne me suis pas remis de cet effort quand c’est ressorti. Je suis resté là, sans bouger… J’étais cuit”.

Finalement 17e coureur à couper la ligne d’arrivée (voir classement), Jérémy Cabot attendait mieux. Mais il a prouvé que l’on pouvait compter sur lui sur des épreuves difficiles. “Depuis que je suis passé pro, c’est devenu difficile de jouer la gagne et on perd certains automatismes. Je ne regrette pas d’avoir tenté malgré tout car je me serais bien vu avec un coup d’avance. J’ai couru à l’instinct, sans réfléchir”. Surtout, l’ancien lauréat du Tour de Côte d’Or et du Tour de la Manche s’est fait plaisir. “Le Tro Bro, c’est une galère mais en fait quand on est coureur, on aime ça”, sourit-il. “C’est une course qui me tient à coeur et même si j’ai commis une erreur, avec plus d’expérience, je pense que je pourrai faire encore mieux ici à l’avenir”.    

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