A Roanne, les deux bières de la victoire

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Décidément, tout semble sourire à Geoffrey Bouchard et au CR4C Roanne. Sur leur petit nuage depuis le début de saison, les leaders de la Coupe de France DN1 ont décroché une nouvelle victoire d’importance ce vendredi, à l’occasion de la 3e étape du Tour Alsace (2.2), dont l’arrivée était située au sommet de la Planche des Belles Filles (voir classements). Lauréat de l’étape après avoir fait une très grosse impression, Geoffrey Bouchard est même idéalement positionné au classement général, à une seconde de l’Allemand Florian Stork (Development Sunweb). De quoi avoir encore des rêves plein la tête du côté de la formation rhônalpine, qui s’était déjà imposée en haut de “la Planche” : c’était avec Jérôme Mainard, sur un Tour de Franche-Comté. Le directeur sportif du CR4C, Vincent Garin, fait le point avec DirectVelo entre les deux étapes de montagne de l'épreuve. 

DirectVelo : Geoffrey Bouchard s’est imposé en haut de la Planche des Belles Filles : était-ce espéré ou s’agit-il d’une surprise ?
Vincent Garin : On l’espérait et en même temps, on n’osait pas trop y croire ! Surtout qu’il a fait un numéro, en partant tout seul… C’est pas comme s’il avait réglé un groupe au sprint. Ce n’est pas une surprise, mais quand même ! Il a battu des coureurs d’avenir, dans les meilleurs espoirs mondiaux.

On a le sentiment que, si la logique est respecté, il vient définitivement d’acter sa place chez les pros en 2019 avec ce succès…
Il a montré qu’il avait le niveau pour courir au-dessus. Maintenant, il faut que les équipes professionnelles se réveillent. Après, “acter” une place… Il faut signer le contrat (sourires). Tant que tu ne signes pas de contrat, rien n’est fait. Mais c’est sûr qu’il le mérite. Il a eu une progression régulière depuis des années, même s’il a vraiment explosé cette année. Il a une bonne réputation dans le milieu et on voit une reconnaissance des autres coureurs du peloton : on sait qu’il court juste, qu’il est capable d’apporter à l’équipe. Il ne court pas que pour lui. Avec cet état d’esprit et ce niveau, il a sa place dans une belle équipe.
 
« ON PEUT Y CROIRE »

L’imagines-tu être encore le plus fort ce samedi et aller chercher le maillot de leader ?
Pourquoi pas. Je pense quand même que l’étape qui lui convenait le mieux était celle de la Planche, car c’était plutôt pour puncheurs-grimpeurs. Là, ce sera vraiment typé purs grimpeurs avec cette répétition des cols. Mais vu la forme qu’il a, on ne sait pas vraiment jusqu’où il pourrait aller.

Geoffrey est 2e du général à une seule du leader Florian Stork : une situation qui semble idéale avant l’étape reine de l’épreuve ?
Je ne vais pas dire que l’on est content de ne pas avoir le maillot, mais c’est presque ça. C’est vraiment pas mal car on est complètement dans la course pour le général. Il était le plus fort dans une montée vraiment dure, pourquoi ne le serait-il pas dans l’autre étape de montagne ? Après tout, on peut y croire. Ce sera quand même un autre jour. La “logique”, dans le vélo…

« ON VA ALLER JUSQU’AU BOUT »

Que représente pour le club le fait de gagner une étape sur une Classe 2 comme le Tour Alsace, et de jouer la victoire finale sur la dernière grosse étape de montagne ?
C’est énorme. On ne le fait pas souvent ! La dernière Classe 2 que l’on a gagné, c’était il y a trois ou quatre ans. Ce sont toujours de bons moments à vivre. C’est aussi une confirmation du niveau affiché cette année. Et puis, ça nous permet de remercier les organisateurs du Tour Alsace, que l’on sait très pointilleux dans la sélection des équipes. Là, je pense qu’ils sont satisfaits de nous avoir choisis (sourires). Gagner et jouer encore le général, c’est juste kiffant !

Après une victoire comme celle-ci, il faut savourer ou surtout garder à l’esprit que la victoire finale est à portée de mains ?
Il faut être entre deux. On va se boire une ou deux bonnes bières après l’étape, ça n’empêche pas. De toute façon, en général, il faut que Geoffrey boive une bière la veille et là, il gagne la course (rires). Je crois qu’il en a même bu deux hier (jeudi), alors il va en boire deux autres ce soir (interview réalisée ce vendredi en fin d’après-midi, NDLR). Mais bien sûr, on va se concentrer sur le général très vite. Ce n’est pas comme si nous avions gagné une étape avec notre sprinteur et que l’on enchaînait avec une grosse étape de montagne. Là, on a quelque chose à aller chercher, donc on va aller jusqu’au bout. On ne sait pas ce qui va arriver, mais si on a l’occasion de gagner un général, on va tout faire pour.

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