Juan Diaz Garcia : « Je voulais me remettre à l’endroit »

Crédit photo Team Inca

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Juan Diaz Garcia fait partie des garçons qui ont réussi à tirer leur épingle du jeu, sur la deuxième étape de l’Ain Bugey Valromey Tour. Arrivé 6e à 18” du vainqueur (voir classement), le Colombien du Team Inca a profité des dix derniers kilomètres pour sortir en contre derrière les deux hommes de tête. Et cela malgré la difficile ascension de Napt qui n’était pas forcément en sa faveur, au milieu du parcours. “Sur le papier, ce n’était pas l’étape idéale pour moi car il y avait cette ascension difficile à mi-étape qui ne convenait pas bien à mes qualités. Mais j’ai réussi à passer. Dans le final, il y avait beaucoup d’attaques, notamment des favoris. Le peloton était difficilement contrôlable. Il fallait faire preuve d’intelligence et essayer de sortir au bon moment, avec les bons coureurs”, confie-t-il une fois la ligne d’arrivée franchie.

C’est donc avec satisfaction qu’il accueille ce Top 10. “Il y avait une belle opportunité dans le final en étant devant, mais je suis tombé sur des gars très costauds. Dans ces conditions, c’est l’un des meilleurs résultats que je pouvais espérer. J’en suis très content”. Un constat que partage Paul Sauvage, son directeur sportif, qui comptait sur son coureur pour performer. “On sait qu’il a les capacités de jouer une étape. Aujourd’hui, la bosse n'était pas super longue donc il pouvait passer. C'était notre belle carte, et on est très content de ce qu’il a fait. La veille, on s'est dit qu'on n'avait pas été au niveau physiquement, alors on a repris les bases de ce qu'on sait faire et Juan a répondu présent. Pour nous, c'est une bonne perf'”.

« ON EST DANS LE VRAI »

Il faut dire que la prestation de Juan Diaz Garcia contraste avec celle réalisée sur la première étape. Loin d’être dans le jeu, il avait terminé 128e à plus de 11’ de la gagne. Et de manière générale, c’est toute la Team Inca qui est passée au travers de l’étape, mais pour Paul Sauvage, pas de quoi en faire un drame. “On s’attendait à mieux, physiquement, et même tactiquement. Je les ai jamais vraiment vus souder, on s'est un peu fait dépasser par la course. Mais en même temps, c'est une telle course qu'une petite erreur t'envoie loin”. Revanchard, Juan Diaz Garcia voulait remettre les pendules à l’heure, sur la deuxième étape. “Je n’avais pas bien débuté l’épreuve. Je ne me sentais pas très bien, sans doute à cause de la chaleur. Alors, je voulais me remettre à l’endroit et viser la victoire d’étape”. Et c’est chose faite. “On avait coché le Valromey, ça aurait été une déception pour le staff si on ne performait pas. On se demanderait si on accompagnait bien les jeunes, si on leur mettait trop la pression etc… Là, ça montre qu'on est dans le vrai donc ça fait plaisir pour nous et pour Juan”.

Déjà un Top 10 en poche, l’athlète de 17 ans ne compte pas s’arrêter là alors qu’il reste encore trois jours de course sur l’Ain Bugey Valromey Tour. “La troisième étape est plutôt dure, mais on va encore tenter. C’est ma deuxième année sur le Valromey. En 2023, c’était de l’apprentissage, mais cette saison, je suis plus ambitieux”. En attendant la suite, Paul Sauvage espère lui que cette 6e place changera des choses pour l’avenir de son poulain. “J'espère que ça va lui ouvrir des portes, notamment en France. Avec la saison et les résultats qu'il fait, il aurait déjà signé dans une dévo depuis longtemps s'il était français. Mais comme il est Colombien, on n'en veut pas. Alors j'espère qu'avec le rayonnement international de l’épreuve, d'autres équipes vont vouloir lui donner sa chance”. Mais avant de se pencher sur son futur, il reste trois jours à Juan Diaz Garcia pour inscrire une étape de l’Ain Bugey Valromey Tour à son palmarès.

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