Kévin Le Cunff poursuit sa route jusqu'à Mantes-la-Jolie (Yvelines) où aura lieu le 1er juillet prochain le Championnat de France. A « domicile », le coureur de Saint-Michel-Auber 93 tâchera de jouer les premiers rôles. Pour arriver en forme le jour J, il vient de participer à la Route d'Occitanie (2.1). "C'est une bonne préparation", apprécie-t-il. Mais le Francilien ne s'est pas rendu dans les Pyrénées pour seulement accumuler les kilomètres.

« JE N'AI JAMAIS FAIT ÇA DE MA VIE »

Sur la deuxième étape, remportée par Clément Venturini, il a pris la 5e place au sprint. Le lendemain, l'étape de montagne a été difficile pour lui (25e à 7'15'', NDLR). "J'ai passé une journée compliquée. Je me suis fait lâcher dans la dernière montée. Il y avait 4500 mètres de dénivelé. Je n'avais jamais fait ça de ma vie. Je dois faire deux ou trois fois par an 3500 ou 4000 mètres maximum", rapporte-t-il à DirectVelo.

Le coureur de 30 ans avait en revanche coché la dernière étape. Passé au sommet du Pic de Nore, la principale difficulté de la journée, au sein du groupe qui suivait le peloton, il a pu rentrer sur la tête et ainsi jouer la victoire. "J'étais bien placé dans le final mais je me suis fait enfermer dans le dernier virage, relate-t-il. Le sprint s'est lancé à gauche, j'étais coincé à droite... J'ai quelques regrets". Il doit se contenter de la 10e place, bien loin de ses espérances.

À 30 MINUTES DE SON DOMICILE

Mais dimanche soir, Kévin Le Cunff a quitté en confiance l'Occitanie. "Je suis en forme depuis pas mal de temps, confie le vainqueur des Boucles de l'Aulne. C'était une Classe 1 avec un gros niveau, ça permet de se mesurer à des coureurs du WorldTour sur des étapes usantes et dures".

Il peaufinera ces prochains jours sa condition pour le Championnat de France. Au menu : un léger repos pour récupérer de la Route d'Occitanie, une sortie de sept heures pendant la semaine, Paris-Chauny (1.1) avec un peu de rab après la course dimanche, et du derrière-derny la semaine prochaine.

Kévin Le Cunff croit en ses chances de briller sur le rendez-vous national. "Je ne suis pas un sprinteur mais quand la journée a été très usante, j'arrive à sortir de bons sprints. Le circuit n'est pas très dur mais on sera usé à la fin. Je pense qu'on aura un sprint mais pas massif. C'est chez moi. Je suis à 30 minutes... L'équipe a gagné il y a trois ans (avec Steven Tronet). Il y aura la famille. On y croit toujours".