La Carte postale de... François Trarieux
Pendant que certains empilaient les calories et les grammes tout au long de ce mardi 25 décembre, jour de Noël, les spécialistes de cyclo-cross se préparaient du côté de Heusden-Zolder (Belgique) à la veille de la septième manche de la Coupe du Monde. Comment vit-on cette journée si particulière ? François Trarieux, le sélectionneur de l’Equipe de France de cyclo-cross, le raconte dans une carte postale adressée à DirectVelo.
« Cher DirectVelo,
Je me trouve ce mardi soir en Belgique pour la manche de Coupe du Monde de cyclo-cross qui se dispute demain (mercredi) à Heusden-Zolder. Je suis rentré chez moi, dans le Limousin, après la manche de Coupe du Monde de Namur qui avait lieu… dimanche. Je devais ramener deux coureurs dans le Limousin. Et je devais en récupérer d’autres aujourd’hui (mardi) ainsi qu’un mécanicien, Alain Buisson. Il n’est pas simple de trouver du staff à cette date-là. On s’adapte. Je suis par exemple assisté de Frédéric Limousin, qui réside dans les Hauts-de-France. Il a pu nous rejoindre en début d’après-midi après avoir mangé en famille. Alain, qui est comme moi du Limousin, vient faire le mécano car ses enfants, Corentin et Julien (coureurs 1ère catégorie), sont déjà grands. C’est donc moins important de passer le 25 avec sa famille.
Je suis allé me coucher ce lundi à 23h après avoir réveillonné à Brive (Corrèze). Je me suis levé ce mardi matin à 5h. J’ai salué le petit Jésus et j’ai pris la route pour la Belgique. Comme tout le monde fête Noël le 25 décembre, il n’y avait personne sur la route de 6h à midi. Dès le matin, on voit bien que c’est un jour spécial.
PAS DE FOLIE A CETTE PERIODE
Encore une fois, ce n’est pas un déplacement facile à organiser. Il y a des coureurs comme Eddy Finé ou Sandy Dujardin qui sont restés en Belgique entre les deux manches. Ils ont loué un appartement sur place. Des parents ont également fait le déplacement, surtout que les coureurs filent ensuite directement à Flamanville (Manche) où se disputera dimanche la Coupe de France. Pour les coureurs qui découvrent cette manche, c’est un cadeau de Noël qui est compliqué à gérer. Mais d’une manière générale, on sait que les spécialistes de cyclo-cross ne font pas de folie à cette période. Ils ne fêtent pas le 31 décembre par exemple. Ils sont habitués à avoir ce rythme un peu décalé pendant l’hiver. Et puis avoir cette manche le lendemain de Noël est rentré dans les moeurs. Je suis présent sur cette épreuve de la Coupe du Monde depuis 2012. Je commence à être habitué, mes proches aussi. J’ai l’avantage de ne pas avoir d’enfant déclaré (sourires).
Deux de nos mécaniciens sont restés en Belgique après Namur. Ils ont réveillonné ensemble lundi soir. Ils ont ainsi pu récupérer des coureurs dès ce matin. De mon côté, je suis arrivé sur le circuit à 14h30. Les coureurs ont fait des reconnaissances jusqu’à 16h. Il y a ensuite la traditionnelle réunion des encadrants. Puis nous avons l’habitude ici de prendre l’apéritif avant de passer à table avec tout le staff de l’Equipe de France. J’ai ramené du foie gras de chez moi, affiné par ma mère. Pour les coureurs, ils n’ont pas un repas spécial Noël. Ce mardi soir, ils ont eu des pâtes, du poulet et une salade de fruits...
Joyeux Noël à toutes et à tous !
François. »