Cyclo-cross de Flamanville : « Un visuel et une identité »

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo

Organisateur de l'épreuve, Mickaël Lemardelé a apporté des modifications au parcours du cyclo-cross de Flamanville (Manche), théâtre de la troisième et dernière manche de Coupe de France. Dans l'idée d'innover et de se renouveler, le Normand a proposé quelques nouveautés : un sens de rotation sur plusieurs parties du circuit différent des précédentes éditions, l'introduction d'une nouvelle passerelle, le franchissement de planches, et un passage dans l'enceinte du château de Flamanville. Mickaël Lemardelé explique ses choix et la future orientation qu'il souhaite donner au cyclo-cross de Flamanville auprès de DirectVelo.

DirectVelo : Pourquoi avoir décidé de modifier le circuit ?
Mickaël Lemardelé : J'aime bien quand les parcours évoluent. Je préfère que cela sorte de l'ordinaire chaque année. C'est signe que le circuit dispose d'une vitalité et qu'il perdure dans le temps grâce à des innovations. Le changement de circuit s'explique aussi par des soucis techniques relatifs au poste de dépannage avec un changement de vélo qui s'effectuait dans le mauvais sens, à gauche. Désormais, il s'effectue dans le bon sens. Je souhaitais également proposer plus de spectacle sur le circuit grâce à la passerelle. Cela durcit le parcours en vue des Championnats de France. On arrive à un circuit complet, proche d'un circuit international.

Ce tracé sera-t-il celui du Championnat de France 2020 ?
Je pense que cela sera le circuit définitif du Championnat de France 2020. Je pense qu'il n'est pas mal. Il y aura peut-être la deuxième passerelle qui sera reculée parce qu'elle est trop proche de la première. Mais ce n'est pas sûr... On améliore ce circuit tous les ans. Il y a aussi le système de restauration, l'accès du public, des prestations pour les partenaires qui sont améliorés. On y travaille beaucoup. L'espace pour les invités avait une surface de 100 mètres carrés en 2017. La surface a été augmentée de 30% cette année. Je pense qu'il est possible de la doubler pour passer de nouveaux partenariats. Il faut bien s'installer.

« ADAPTER LE CIRCUIT »

L'objectif est-il de donner une dimension internationale au cyclo-cross de Flamanville ?
Quand on a commencé il y a douze ans, l'objectif était simplement d'organiser une manche de Coupe de France. On savait que l'on avait ce qu'il fallait pour organiser un Championnat de France, mais cela ne se fait pas comme ça. C'était le deuxième objectif. On verra ce que l'on fera par la suite. Il faut avoir la santé, il faut avoir des bénévoles, il faut avoir l'envie. L'argent n'est pas un problème : on peut le trouver quand on en a besoin et quand on met des prestations en face. Je me bats sur ce point. Je suis un ancien coureur, j'ai fait ces cross, j'ai fait les Challenges, pour moi, quand une femme viendra avec des talons sur cette épreuve, on aura réussi. Je veux sortir de l'image des bottes que l'on assimile au cyclo-cross.

Les coureurs passeront désormais dans l'enceinte du château de Flamanville...
C'est une bonne idée. Avant, on ne le faisait pas trop parce que le problème de la Coupe de France, c'est qu'il y a une grosse différence de niveau entre les catégories. Pour cette raison, on ne peut pas tellement durcir les parcours. On pourrait mettre des virages, des dévers, des montées, mais il y a des concurrents qui débutent dans la discipline, comme les Cadettes. C'est quelque chose de respectable. Il faut adapter le circuit par rapport au niveau des coureurs que l'on accepte et non l'inverse. Il faut être réaliste. Il ne faut pas faire des circuits trop difficiles. Il faut les adapter et évoluer avec. Le fait de passer dans l'enceinte du château donne un visuel et une identité à notre cyclo-cross.

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