Célia Le Mouël : « J’ai peur que ce soit compliqué »

Crédit photo Florian Frison / DirectVelo

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Qui aurait donc parié sur le fait que Célia Le Mouël allait couper la ligne d’arrivée au sommet du Mont Lozère avant sa leader Marion Bunel ? Sans doute pas grand-monde et c’est pourtant ce qu’il s’est passé ce samedi après-midi. Outre la lutte pour la victoire finale avec sa grimpeuse de poche, la formation St-Michel-Mavic-Auber 93 aimerait également profiter de sa force collective pour décrocher une victoire d’étape avant la fin de la semaine. Et ce n’est pas passé loin pour la Bretonne, qui s'est portée à l'avant lors de l’étape-reine de l’épreuve. Il restera désormais une dernière chance à la structure francilienne ce dimanche, tant pour lever les bras que pour renverser Thalita De Jong. 

DirectVelo : Tu as fait le bond sur l’échappée avec Léa Curinier en fin d’étape. Quel était le plan ?
Célia Le Mouël : L’objectif était de prendre un coup d’avance, soit avec moi soit avec Dilyxine (Miermont), pour gagner l’étape, faire travailler les autres équipes et servir de point d'appui pour Marion (Bunel). On s’est partagé le travail dès le début de l’étape, après la première bosse. J’aime bien les descentes, et j'ai tenté plusieurs fois. Je suis sortie toute seule, je ne m’y croyais pas forcément mais Léa Curinier est revenue donc on s’est entendu pour revenir devant (sur l’Afghane Fariba Hashimi, NDLR).

« JE NE CONNAISSAIS PAS TROP CELLE QUI GAGNE »

Comment s’est passé le final ? Tu sembles avoir joué ta carte jusqu’au bout…
Dans le Mont Lozère, je n’avais plus trop d’informations. Quand au pied on m’a informée qu’on avait une minute d’avance, j’ai joué ma carte. Si je n’étais plus à l’avant, j’allais servir de relais mais elles sont revenues vraiment tard sur nous. Je sentais qu’il me manquait un peu de force. J’ai roulé, j’ai attaqué… J’ai fait pas mal d’efforts dans la première partie de l’étape. Malgré le fait que je n’ai pas roulé à la fin avec l’échappée, les deux autres étaient quand même plus fortes que moi en montée (Fariba Hashimi et Dominika Wlodarczyk, NDLR), même si j’étais en bonne forme. J’ai pété avec Léa (Curinier).

Dominika Wlodarczyk avait fait un numéro pour rentrer seule sur l’avant. Tu la considérais comme le danger N°1, plus que la concurrente afghane ?
Quand Dominika est revenue, je ne devais plus rouler car c’était une concurrente pour le général. Je savais qu’elle allait être très forte. Dans l’ascension finale, je surveillais Dominika et Léa (Curinier) car ce sont deux très bonnes grimpeuses. Je ne connaissais pas trop celle qui gagne. Dominika était autant un danger pour le général que pour l’étape, parce qu’on a vu qu’elle grimpait très bien. Il y avait pas mal de vent, ça a usé pas mal de concurrentes et ça a favorisé cette surprise pour la victoire d’étape.

« J’AI FAIT AVEC CE QU’IL ME RESTAIT »

Dans le dernier kilomètre, tu étais là, 30 mètres devant ta leader Marion Bunel vers laquelle tu t’es retournée. Il était inutile de l’attendre ? 
Quand c’est revenu aux 500 mètres, on a joué les places au sprint. C’est dommage car j’aurais bien aimé le podium, ça se joue vraiment à rien mais Thalita De Jong est arrivée très vite de derrière. J’ai fait avec ce qu’il me restait, mais c’est déjà super bien ce qu’on a fait. On s’est toutes battues avec nos armes, Marion ne perd pas beaucoup de temps. C’est donc plutôt une bonne journée pour l’équipe.

Pouvez-vous encore renverser Thalita De Jong ?
Elle marche très fort partout, elle fait tous les classements. C’est vraiment la fille N°1 de cette course, et j’ai peur que ce soit compliqué mais je pense que Marion aura envie de la tester encore sur des pentes plus raides qu’aujourd’hui. Je n’ai pas encore regardé le profil de demain (dimanche), mais ça à l’air moins dur sur le papier. On verra la stratégie à mettre en place. Pourquoi pas jouer la victoire d’étape également avec l’une des autres filles de l’équipe. 

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