Pour participer ce dimanche à la première manche de la Coupe de France DN3, la Vienne Classic, Mathieu Simon a dû « demander » son samedi. "Je remercie le directeur. Je bosse habituellement le samedi. Si je ne demande pas tous les week-ends, on arrive à s'arranger. Je lui ai dit que j'avais une Coupe de France, il a accepté de me libérer", explique-t-il à www.directvelo.com. Il s'occupe désormais, seul, du rayon vélo à l'Intersport de Charleville-Mézières.

L'an dernier, il bénéficiait d'un contrat de 20h par semaines, il est passé cette année à 35h. "20h, si on veut faire du vélo à côté, c'est l'idéal. Ça évite même de trop cogiter, de déprimer quand ça va moins bien sur le vélo... Ça permet de voir autre chose par rapport à un coureur qui fait uniquement du vélo", assure celui qui a terminé l'an dernier 67e du Challenge DirectVélo.

Alors forcément, l'ancien membre de l'Equipe de France Espoirs prend aujourd'hui le vélo différemment. Il quitte tôt son domicile, et ne rentre jamais avant 19h. "Et depuis six mois, j'ai un petit. Il faut s'en occuper", sourit-il. Avant de rajouter : "Je mets le vélo au second plan. Surtout que je ne suis pas du genre à faire du home-trainer le matin ou le soir comme peuvent le faire certains coureurs. J'ai assez donné... J'ai le besoin de continuer le vélo mais désormais, c'est uniquement pour le plaisir". Le coureur âgé de 27 ans totalise à ce jour entre 1500 et 2000 kilomètres.

Mathieu Simon espère rouler davantage en mai-juin. "Je prends le vélo au jour le jour", assure le coureur le plus expérimenté du Club Champagne Charlott'. Son équipe, qui descend de la DN2, part dans l'inconnu en Coupe de France DN3. L'effectif a été bouleversé cet hiver. Seul lui et Olivier Parcellier connaissent vraiment le niveau Elite.

L'Ardennais a déjà participé à plusieurs Vienne Classic. En 2011, alors au CC Nogent-sur-Oise, il avait terminé 15e de l'épreuve qui ouvrait cette année-là la Coupe de France DN1. L'an passé, en Coupe de France DN2, il avait pris la 3e place. "Le parcours me convient bien. C'est usant mais je pense encore pouvoir passer les côtes. Il faut une pointe de vitesse. Il ne faudra pas trop en faire et courir juste ! Je n'ai pas été trop ridicule sur les deux courses disputées cette saison", termine-t-il.

Crédit Photo : Etienne Garnier - www.velofotopro.com