FFC : Le programme de Michel Callot

Crédit photo Freddy Guérin - DirectVelo.com

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Le projet fédéral de Michel Callot, candidat unique à la présidence de la FFC au mois de mars prochain, sous la bannière "Roulons tous ensemble", se décline en plusieurs chiffres : 3 objectifs fondamentaux, 6 principes forts, 9 axes de travail et 6 plans fédéraux.

Des trois objectifs découle tout le reste. Michel Callot veut rendre attractive la FFC ; détecter, former et accompagner les coureurs vers le haut-niveau avec les Jeux olympiques dans le viseur ; moderniser l'outil fédéral par le passage à l'ère du numérique et par de nouvelles sources de financements.

S'OUVRIR A TOUS LES CYCLISTES

La "vieille bique" comme on l'appelait déjà quand elle avait 20 ans, doit se faire belle pour attirer de nouveaux licenciés ou récupérer ceux qui se sont éloignés. Pour cela, Michel Callot et son équipe veut séduire les pratiquants de nouvelles façons de faire du vélo : le cyclisme urbain, les courses de fixie, le vélo à assistance électrique. Il y a 35 ans, la FFC avait su faire rentrer dans son giron le bicross, devenu BMX. Le candidat sent bien qu'il ne faut pas laisser s'échapper les nouvelles disciplines sur deux roues.

Il veut aussi "intensifier la dynamique Masters et construire un système de qualification aux événements nationaux et internationaux qui associe les territoires". On veut donc attirer les jeunes et les moins jeunes. La FFC aimerait surfer sur la vague des "parcours mythiques des épreuves professionnelles" et du mouvement "vintage". En effet, sur L'Etape du Tour, les participants ne rechignent pas à payer 100 euros à ASO quand d'autres trouvent trop cher les 7 à 9 euros pour s'engager sur une course FFC. "Le vélo pour tous doit devenir une réalité au sein de notre fédération", annonce le programme de Michel Callot. Cela devrait passer par une réorganisation des catégories loisirs.

LA DTN DOIT REPONDRE AUX DECISIONS DES ELUS

Le haut-niveau est donc un des trois axes prioritaires du programme de Michel Callot. Son programme pose comme principe "une Direction Technique Nationale construite pour répondre efficacement aux commandes et objectifs issus des décisions des élus de la Fédération." Les élus veulent reprendre la main tout en rappelant la tutelle du Ministère des sports sur le DTN.

Michel Callot veut mettre noir sur blanc ce que doit être la détection et la formation reçue par les jeunes coureurs voués au haut-niveau. Une des propositions est l'obtention "d'un label ministériel qui offre une reconnaissance officielle de centre de formation aux structures de haut niveau adossées au secteur professionnel qui privilégient la formation et le double projet."

Il veut utiliser la compétence des entraîneurs et conseillers techniques nationaux pour faire descendre vers les régions leur savoir-faire. La formation sera d'ailleurs l'objet de la  création d'un institut spécialisé pour "piloter toutes les formations émanant de la FFC."

Les performances des Equipes de France sont aussi une des préoccupations du candidat. Les Jeux de Tokyo 2020 doivent être "un objectif raisonnable et réaliste (...), assurant une préparation harmonieuse, et la sélection d'un collectif, y compris de relève, qui porte les valeurs collectives." Les Jeux de Rio ont laissé des traces au point que le programme précise, "nous devons faire du critère d'engagement moral de l'athlète un point central des critères de sélection."

TROUVER DE NOUVEAUX FINANCEMENTS

Michel Callot part d'un constat : le modèle de financement de la FFC par une dîme prélevée sur les organisations a vécu. Il est loin le temps où un comité des fêtes pensait "course de vélo" pour animer la fête du bourg. Il prévient donc, "quelques règles, même si certaines peuvent être douloureuses, devront être appliquées avant que le système ne s'effondre totalement."

Ce changement passe par un rééquilibrage de "la contribution fédérale entre organisateurs et pratiquants. C'est un point clef de l'évolution de notre modèle financier qui devra trouver des adaptations régionales."

Mais conscient "des limites financières actuelles de la fédération", Michel Callot demande "une approche très rationnelle dans les décisions prises pour ne pas spéculer sur l'avenir."

La FFC devra donc trouver des financements extérieurs pour toute nouvelle action. Cela passe aussi par la valorisation de la marque FFC, de l'image des coureurs "parce qu'ils sont nos ambassadeurs", de partenariats et par une communication numérique "cohérente et stratégique."

Une fédération modernisée et numérisée doit présenter un visage ouvert à toutes les pratiques du vélo. C'est un des défis lancé à la FFC pour continuer de se développer.

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