La Périgord Ladies (WE 1.2) grandit bien. La deuxième édition disputée samedi a été une totale réussite pour Jean-Luc Delpech et son équipe. Cette année particulière a permis la présence de trois formations WorldTour parmi les 17 équipes engagées. L’organisateur revient sur cette édition remportée par l’Espagnole Sheyla Gutierrez (voir ici).

DirectVelo : Quel bilan fais-tu de cette édition de la Périgord Ladies ?
Jean-Luc Delpech : C'est une réussite. Ce n'était que la deuxième édition, mais il fallait confirmer la première. On était entouré par une bonne équipe, que ce soit celle du Tour du Limousin ou l'équipe locale. On a fait un super boulot. On avait un gros plateau et il y a eu un beau suspense jusqu'à l'arrivée, comme on l'avait imaginé. Au final on a une belle lauréate qui appartient à une belle équipe. On peut être très content, même s'il y a eu quelques chutes, ce qu'on redoute toujours.

« ENVIE DE CONTINUER DANS CETTE DIRECTION »

Cette édition surpasse déjà la précédente...
Lors de la première édition, il y avait environ 70-80 filles au départ. C'était déjà une réussite. Cette année, malgré la situation sanitaire particulière, on a eu des grosses équipes qui ont pu venir. Ça a rendu la course encore plus belle. Ça nous donne vraiment envie de continuer dans cette direction. On a aussi hébergé toutes les filles dans des conditions qui n'avaient rien à envier aux équipes professionnelles masculines.

Il y a eu un engouement populaire autour de l'épreuve...
Il y avait beaucoup de monde au bord des routes. Quand on organise une course féminine, le but c'est quand même de déplacer les foules, mais aussi les familles. Ça a été le cas sur toute la route. C'est déjà une belle épreuve, qui a le devoir de grandir encore dans le département. Les municipalités et les sponsors sont contents. Je pense qu'on peut être satisfait de cette édition. On va maintenant travailler pour la rendre encore plus belle et plus professionnelle.

« CONTINUER DE SE BATTRE POUR LE CYCLISME FÉMININ »

Pourquoi avoir eu l'idée d'organiser une telle course ?
J'ai travaillé pour le Comité Départemental. Je voulais développer le cyclisme féminin. Donc l'idée m'est venue de créer une grande épreuve en Dordogne pour montrer que le cyclisme féminin existe et qu'il a sa place. Au début, je pensais organiser une manche de la Coupe de France, puis on est finalement parti sur une course internationale en UCI 1.2. C'est à partir de ce moment-là qu'on s'est rapproché des organisateurs du Tour du Limousin. C'est une organisation bien rodée, très professionnelle. Comme on a de très bonnes relations, on a fini par travailler conjointement pour mettre en place la Périgord Ladies.

Cette réussite doit être aussi une source de motivation...
Avec les signaleurs, il y a entre 300 et 400 personnes qui œuvrent sur la course. On peut tous les remercier pour ce qu'ils font. Avec mon équipe, on se bat pour aller chercher des partenaires. On va continuer de se battre pour le cyclisme féminin et pour faire en sorte que la Périgord Ladies soit bien ancrée dans le paysage. J'espère que ça va être très vite finalisé pour l'année prochaine, pour pouvoir rapidement travailler à faire encore évoluer la course. En tout cas, on commence déjà à y réfléchir.