Sofiane Merignat : « Tant qu’il y a de l’espoir... »
Sofiane Merignat parviendra-t-il une fois à réaliser une saison complète chez les Élites ? Souvent embêté par de nombreux pépins ces dernières années, dont une très lourde chute sur un Paris-Roubaix Espoirs, le sociétaire de l’AVC Aix-en-Provence était encore sur la touche en ce début de saison pour des problèmes physiques. Désormais, le voilà privé de compétition pour une durée indéterminée à cause de la pandémie de coronavirus. “Je suis un peu dégoûté mais bon… Il faut faire avec. C’est vrai que ça commence à faire beaucoup. D’un autre côté, je relativise peut-être plus que d’autres. Je sais aussi qu’il n’y a pas que le vélo dans ma vie. Même si le fait de ne pas rouler me manque, je m’occupe. Et quand je me remettrai au vélo, je m’y remettrai à fond”, résume auprès de DirectVelo celui qui promet avoir encore la flamme. “Le vélo, j’aime ça. Je n’ai pas envie d’arrêter. Tant qu’il y a de l’espoir, il faut continuer”.
En pleine période de confinement, l’ancien lauréat de la Classique des Alpes et du Challenge Morphologics-DirectVelo Juniors tente de s’adapter comme il le peut. Mais ce n’est pas toujours simple. “C’est plus compliqué que pour d’autres. Je n’ai pas de jardin, pas de home-trainer… Je voulais en commander un mais je m’y suis sûrement pris trop tard : ils sont en rupture de stock, confiait-il il y a quelques jours. C’est frustrant car je vois tous les collègues de l’AVC Aix qui sont sur les applis en ce moment”.
LIVREUR DE PIZZA CINQ SOIRS PAR SEMAINE
Alors, pour tenter de compenser, Sofiane Merignat s’exerce régulièrement à la course à pied. “C’est important pour garder une certaine condition et ne pas être totalement à l’arrêt. Je fais aussi un minimum attention à tous les petits détails comme le sommeil. J’essaie de garder une bonne hygiène de vie et ne pas me réveiller à 13h comme certains collègues”, sourit-il.
En fin de journée, l’athlète de 22 ans a une nouvelle fois l’occasion de prendre l’air en tant que livreur de pizzas. “Je le faisais déjà avant le confinement mais uniquement le week-end. Depuis le début de l’épidémie, beaucoup ont peur de choper le virus et se sont mis en arrêt. Du coup, j’en profite pour bosser en remplacement, cinq jours par semaine, du mercredi au dimanche, jusqu’à 22h30 environ”. De quoi occuper le coureur provençal, désormais habitué à passer plus de temps à ronger son frein qu'en compétition.